Sur la philosophie de l histoire.

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DESCRIERE
Pourtant, la philosophie a cessé depuis longtemps de se prétendre la reine des sciences. Située en dehors de leur champ d’investigation et, de la sorte, privée de la « direction » des autres disciplines, la philosophie doit aussi repenser sa propre condition. Ni au-dessus des mathématiques, de la physique, de la biologie, ou de l’histoire, ni au-dessous d’elles, la philosophie, comme d’ailleurs toute autre discipline, plus elle s’ouvre vers l’entier (la totalité), plus elle en est le bénéficiaire.
La philosophie, elle aussi, a son intentionnalité (finalité), sa logique et son programme, propriétés qui assurent son autonomie, mais, paradoxalement, dans la mesure où cette autonomie se veut plus rigoureuse, l’ouverture devient nécessaire: en effet, l’autonomie d’un ordre spirituel (d’idées) n’équivaut pas à sa totale indépendance. Ainsi, lorsque − dans son exercice d’application (par sa « spécialisation »), c’est-à-dire en tant que philosophie des mathématiques, philosophie de la biologie, philosophie de la religion, ou philosophie de l’histoire − elle se soumet à l’examen critique, la philosophie n’a pas à être « dirigiste », puisqu’elle entre dans l’espace de l’interdisciplinarité. Sans doute, chacun se sent capable de réfléchir sur son propre horizon de connaissance, le mathématicien « mathématiquement », le biologiste « biologiquement », ou l’historien « historiquement », et ils n’attendent pas l’avis du philosophe, pas plus que ce dernier ne leur demande la permission de lire « philosophiquement » les mathématiques, la biologie ou l’histoire. Et, de ce croisement d’intentionnalités tout le monde sort finalement gagnant.
Dans la lignée de la grande tradition philosophique française, Raymond Aron fait œuvre de philosophie de l’histoire dans le sens le plus fort du terme. Le présent ouvrage, issu d’une thèse de doctorat, débat du « paradigme » Raymond Aron. À celui qui veut savoir si ce terme est approprié, il est conseillé de lire cette véritable introduction à la philosophie aronienne de l’histoire, une contribution admirable travaillée dans l’esprit et avec un savoir-faire scientifique. « Écartelé », pour ainsi dire, entre deux cultures, française et roumaine, son auteur, historien de formation, intéressé cependant par ce qu’il appelle le « paradigme Raymond Aron », pense l’objet de son étude « philosophiquement », et de surcroit rigoureusement et manifestement.
Comme Raymond Aron, de grands historiens roumains, tels A. D. Xenopol (XENOPOL), Nicolae Iorga (IORGA) et Vasile Parvan (PARVAN), ont fait de la philosophie de l’histoire avec de la prudence et de la mesure. - Gheorghe Vladutescu- de l’Académie roumaine
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